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Bien-être animal
Publié le

Pour une agriculture écologique, en lien avec ses consommateurs, soutenue par des politiques publiques adaptées

 

Depuis le 18 janvier 2024, les agriculteurs manifestent pour exprimer leur colère et leurs revendications : amélioration des revenus, arrêt de la concurrence déloyale (liée aux traités de libre-échange, la fiscalité, à certains aspects de la réglementation).

Le mécontentement des agriculteurs est légitime. Il conviendrait effectivement d’importer à minima des produits respectant nos standards, ne serait-ce que pour protéger les consommateurs.

En revanche les revendications d’allègement des normes environnementales sont dangereuses. Pourquoi ? Tout simplement parce que celles-ci sont essentielles ! Parmi les normes contestées, rien de moins que la protection de la ressource en eau, des zones humides (en fort déclin et essentielles à la biodiversité), et de la population vis-à-vis des pesticides ou des polluants atmosphériques liés à l’élevage.

Rappelons que nous faisons face à une explosion des cancers, une chute de la fertilité, des résidus de pesticides dans notre eau et notre alimentation, une perte massive de biodiversité agricole… Par conséquent, les normes environnementales (en agriculture comme ailleurs) ne sont certainement pas inutiles. Elles devraient sans doute même aller encore plus loin. Tout simplement pour protéger notre santé, celle des sols (où pousse notre alimentation !) et même de tous les êtres vivants.

 

Mais si la solution n’est pas dans l’allègement des normes environnementales, où est-elle ?

Dans le soutien d’une agriculture française respectueuse du Vivant, pour laquelle on accepte de payer le prix.

 

L’agriculture française doit faire sa transition écologique et récréer du lien avec ses consommateurs, aidée par des politiques publiques adaptées.

Les solutions économiques sont multiples et sont dans les mains de l’État, voire de l’Europe : quelles filières souhaite-t-on soutenir ? Avec quoi remplir nos restaurants d’entreprise, nos cantines, nos supermarchés ? Et nos EPADH, nos hôpitaux, pour qui une alimentation de qualité est primordiale ? Quelles aides pour un accès à cette alimentation de qualité ? Pour la transition et au maintien d’une agriculture durable ? Comment recréer du lien sur un territoire, où le consommateur établit une relation de confiance avec « ses » agriculteurs locaux, qui perdure pendant les temps difficiles ?

C’est la direction que BiodiVeto propose :  accompagner les acteurs du monde animal vers des pratiques plus durables.

Quelques exemples concrets sont abordés dans cette vidéo :

 

Par ailleurs, il semble judicieux d’arrêter tous ces accords débridés de libre-échange, qui bien souvent pénalisent le secteur agricole (même si certains produits agricoles à forte valeur ajoutée s’exportent très bien : vin, fromage,… ). Cependant, plus facile à dire qu’à faire, car ces accords ont été signés car bénéfiques pour d’autres secteurs industriels de notre économie.

Mais n’oublions pas que nous sommes aussi exportateurs ! Nos exportations agricoles peuvent aussi pénaliser des pays à plus faibles revenus, en bousculant leurs marchés intérieurs avec des produits à bas coût (exemple : poudre de lait, poules pondeuses réformées). Ou encore qu’une partie de l’alimentation de nos animaux d’élevage entre en compétition directe avec les terres pour l’alimentation humaine dans les pays du Sud. Finalement, un système d’où peu d’agriculteurs sortent gagnants. Et où la valeur ajoutée est absorbée par quelques acteurs industriels.

 

Enfin, un défi qui n’est pour l’instant pas abordé : l’ultra dépendance de notre agriculture conventionnelle aux énergies fossiles (80% !). Liée à la mécanisation (il suffit de regarder l’omniprésence des tracteurs) et à la production d’engrais et de pesticides de synthèse. Au contraire, l’une des revendications est le maintien de la suppression de la taxe sur les carburants…

 

Pour mener à bien cette transition, nous devons unir nos forces, recréer des liens, accompagner les agriculteurs vers de nouveaux modes de production. Notre dépendance aux énergies fossiles est grande, et un travail important doit être mené sur la résilience et l’autonomie de nos fermes, à l’aube d’une ère où le prix des transports et de la mécanisation s’apprête à exploser.

 

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A bientôt avec BiodiVeto